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Les freelances, nouveaux vecteurs de productivité du BTP ?


Ces derniers mois, le monde entier s’est retrouvé confronté à des difficultés que nul n’aurait jamais osé imaginer. La crise déclarée par le Covid-19 a en effet provoqué d’importants dégâts d’ordre économique, en particulier dans le secteur du BTP. 


Dans un contexte de réouverture des chantiers, les entreprises font face à des surcoûts non négligeables ainsi qu’à de nouvelles contraintes de sécurité et d’hygiène. Ces contraintes entraînent, entre autres, la réduction des effectifs présents sur un chantier, et donc la nécessité d’augmenter la productivité. Pléthore de publications ont déjà martelé, à juste titre, la nécessité d’évoluer vers des méthodes de travail plus agiles, plus flexibles, plus efficaces. 


Une piste de réflexion pour améliorer la productivité du secteur réside dans la valeur qu’apportent les freelances de la construction. Pour mieux comprendre cette idée, penchons-nous sur l’impact des freelances à l’étranger et dans d’autres domaines. 


Un modèle qui a déjà fait ses preuves :


Les freelances du BTP sont déjà des acteurs majeurs depuis longtemps dans certains pays. Une étude conduite au Royaume-Uni en 2018 montre que : 


- plus de 50% des intervenants sur les chantiers sont des freelances - les gains en productivité en travaillant avec des freelances sont sidérants : sur un cas d’étude de projet de construction de logements, la productivité était en moyenne 4 fois meilleure qu’avec un modèle « classique » sans l’intervention de freelances !


- plus important encore : contrairement à certaines opinions populaires, les freelances ne sont pas du tout en situation de précarité. Les études statistiques montrent, au contraire, qu’ils sont en plein milieu de la courbe de rémunération (autrement dit les acteurs les moins bien payés et les mieux payés sont des employés).


Les freelances du secteur y sont considérés comme « des agents économiques uniques dont le travail et la flexibilité apportent une valeur ajoutée au business qu’aucun autre modèle existant ne pourrait apporter ». Au-delà du modèle anglo-saxon, les freelances ont déjà assis leur efficacité dans le domaine informatique par exemple. De manière plus générale, l’informatique semble avoir 10 ans d’avance sur la construction en termes d’agilité, de flexibilité, de productivité, et ce entre autres grâce à l’essor des freelances dans ce domaine. Avec (beaucoup) de recul, ces domaines ne sont pourtant pas si différents : dans les deux cas, on cherche à construire quelque chose qu’on a imaginé en amont et on a besoin de beaucoup de compétences différentes collaborant efficacement pour atteindre l’objectif commun. Les méthodes d’organisation et de management aux noms tendances (Lean, Agile) se sont rapidement répandues dans le monde de l’informatique, ont une nouvelle fois prouvé leur efficacité, et les outils facilitant l’intermédiation des freelances dans l’informatique qui ont conquis le marché français sont maintenant concentrés sur leur expansion internationale. 


Qu’apportent les freelances au BTP ? 


Le gain de productivité mentionné vient du fait que les freelances permettent aux entreprises d’être plus flexibles, d’améliorer leur planification, et de partager les risques du projet. Ils sont, en effet, par nature flexibles, autonomes et agiles, ce qui facilite considérablement la communication avec le client et l’intégration à des équipes. 


Leur mode de paiement forfaitaire offre aux entreprises une facturation au résultat / à la tâche accomplie, ce qui permet à ces dernières de mieux planifier les coûts du projet, de réduire leur structure de coûts fixes et de s’affranchir du suivi du temps de charge des ressources. 


Enfin, les freelances supportent à la fois les risques opérationnels associés à leur tâche et le risque personnel de réputation. Ils ont une incitation positive à être le plus productif possible, ce qui offre une forme de partage de risques à leurs clients. Bien évidemment, les freelances n’ayant pas de coûts associés à des frais généraux (bureaux, structure RH, masse salariale, etc), leurs tarifs sont attractifs, mais cet aspect est presque négligeable face aux gains de productivité qu’ils génèrent. 


Aussi surprenant que cela puisse paraître, le BTP compte aujourd’hui en France près de 400,000 freelances (artisanat et prestations intellectuelles confondus), et ce chiffre n’a fait qu’augmenter ces dernières années. L’enjeu est alors de trouver rapidement les freelances fiables pouvant répondre à un besoin précis. 


Sur la bonne voie :


Tous les acteurs du BTP semblent cependant sensibilisés à la nécessité d’évoluer. Les nombreuses créations de startups, de pôles d’innovation et de réseaux spécialisés en sont la preuve. On ne sait plus quel hashtag utiliser parmi « Contech, Constructech, Proptech, Realestech ». Sur le terrain, quelle que soit la définition qu’on lui donne (et il faudrait probablement plus d’une newsletter pour mettre tout le monde d’accord), le BIM semble symboliser l’évolution qui mènera vers la digitalisation, l’agilité et la fluidification des workflows dans le BTP. Le plan BIM 2022 n’est qu’une preuve de la volonté du gouvernement d’accompagner cette évolution (et non, nous ne parlerons pas ici des détails du PLFR3 annoncés quelques jours avant l’envoi de cet article).


Chez Build2B, nous sommes convaincus que les freelances sont les piliers qui assoiront cette évolution, et nous nous efforçons de permettre aux entreprises de mettre leur productivité à profit. 


Pour reprendre une métaphore du directeur général délégué d’une filiale du groupe Vinci, « l’avenir des chantiers, c’est un chef d’orchestre qui donne le rythme à des virtuoses, chacun spécialiste de son instrument, afin d’arriver ensemble, sans pause inattendue, au bout d’une partition complexe ». 


Pour continuer à suivre l'actualité de Build 2B : https://www.build2b.fr/

Karim Tamarzist - karim.tamarzist@build2B.fr



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